vendredi 26 juin 2009
« Entre deux joints »*, la poésie…
Texte et montage :
André Marceau
Photos : Claude Antar
« Joint : [...] Espace qui subsite entre des éléments joints » [Nouveau Petit Robert 2009).
Sous l’invitation de Morganne Thériault, le TAP s’est joint aux festivités familiales de la Saint-Jean Baptiste, dans l’arrondissement St-Roch à Québec, le mercredi 24 juin dernier. Joindre la poésie à la Fête Nationale des québécois est une idée assurément attrayante qui, une fois émise, nous semble tellement naturelle, d’autant plus si l’on considère le thème donné à la Fête, cette année : une voix qui porte.
Premier joint. La Fête Nationale affirme l’identité québécoise, qui s’exprime d’abord par ce qui la distingue des autres cultures sur le continent, dont la langue française, principalement. À ce chapitre, la poésie se trouve aux premiers rangs pour en déployer les richesses jusqu’à délectation ; de plus, historiquement au Québec, les poètes sont parmi les premiers à être montés aux barricades pour la défendre.
Deuxième joint. La Fête de la Saint-Jean prend sa source en Saint-Jean le baptiste. Oublions les moutons, Saint-Jean (la voix qui prêchait dans le désert, qui annonçait la venue de Jésus porteur de la « bonne parole »), était prophète. Tant d’aspects qui lient ce personnage à la parole, devraient suffire à motiver la présence de la poésie aux festivités chaque année.
Mais où est le problème, Charlie ?
Évidemment, le contexte d’une Fête familiale (je parle des fêtes de quartier de la Saint-Jean), adressée aux foules et qui se déroule dans les parcs, se prête plutôt mal à la poésie, qui exige tant d’écoute. L’espace si vaste, les gens si loin, dans le tohu-bohu inhérent à ce type de manifestation, les poètes qui s’y risquent doivent affronter une sursaturation de bruits et de mouvements afin de porter haut et fort la voix de la poésie.
Mais nous sommes bel et bien parvenus à infiltrer la poésie et ce, en lui préservant toute son intégrité, sans propagande ni pompe nationaliste. La poésie telle quelle dans sa diversité et sa liberté. En tout, neuf poètes, hommes ou femmes, littéraires ou slameurs, traitant de sujets variés, suivant des approches différentes. L’écoute, bien que disparate sur le terrain, était présente et manifeste.
Les poètes :
Claude Antar
Frédérick Carrier
Louis Desruisseaux
Monique Laforce
Pierre Lavallée
André Marceau
Geneviève Morin
Michel Pleau
Morganne Thériault
Ce fut un plaisir pour moi de préparer et d’animer la présence de la poésie à cette rencontre Nationale de quartier.
-_-_-
* Bien sûr « Entre deux joints » fait référence à la chanson célèbre de Robert Charlebois (dont les paroles sont de Pierre Bourgault).
André Marceau
Photos : Claude Antar
« Joint : [...] Espace qui subsite entre des éléments joints » [Nouveau Petit Robert 2009).
Sous l’invitation de Morganne Thériault, le TAP s’est joint aux festivités familiales de la Saint-Jean Baptiste, dans l’arrondissement St-Roch à Québec, le mercredi 24 juin dernier. Joindre la poésie à la Fête Nationale des québécois est une idée assurément attrayante qui, une fois émise, nous semble tellement naturelle, d’autant plus si l’on considère le thème donné à la Fête, cette année : une voix qui porte.
Premier joint. La Fête Nationale affirme l’identité québécoise, qui s’exprime d’abord par ce qui la distingue des autres cultures sur le continent, dont la langue française, principalement. À ce chapitre, la poésie se trouve aux premiers rangs pour en déployer les richesses jusqu’à délectation ; de plus, historiquement au Québec, les poètes sont parmi les premiers à être montés aux barricades pour la défendre.
Deuxième joint. La Fête de la Saint-Jean prend sa source en Saint-Jean le baptiste. Oublions les moutons, Saint-Jean (la voix qui prêchait dans le désert, qui annonçait la venue de Jésus porteur de la « bonne parole »), était prophète. Tant d’aspects qui lient ce personnage à la parole, devraient suffire à motiver la présence de la poésie aux festivités chaque année.
Mais où est le problème, Charlie ?
Évidemment, le contexte d’une Fête familiale (je parle des fêtes de quartier de la Saint-Jean), adressée aux foules et qui se déroule dans les parcs, se prête plutôt mal à la poésie, qui exige tant d’écoute. L’espace si vaste, les gens si loin, dans le tohu-bohu inhérent à ce type de manifestation, les poètes qui s’y risquent doivent affronter une sursaturation de bruits et de mouvements afin de porter haut et fort la voix de la poésie.
Mais nous sommes bel et bien parvenus à infiltrer la poésie et ce, en lui préservant toute son intégrité, sans propagande ni pompe nationaliste. La poésie telle quelle dans sa diversité et sa liberté. En tout, neuf poètes, hommes ou femmes, littéraires ou slameurs, traitant de sujets variés, suivant des approches différentes. L’écoute, bien que disparate sur le terrain, était présente et manifeste.
Les poètes :
Claude Antar
Frédérick Carrier
Louis Desruisseaux
Monique Laforce
Pierre Lavallée
André Marceau
Geneviève Morin
Michel Pleau
Morganne Thériault
Ce fut un plaisir pour moi de préparer et d’animer la présence de la poésie à cette rencontre Nationale de quartier.
-_-_-
* Bien sûr « Entre deux joints » fait référence à la chanson célèbre de Robert Charlebois (dont les paroles sont de Pierre Bourgault).
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