dimanche 27 septembre 2009

GRAND SLAM 09

Finale du Québec en Slam de poésie

Petit bilan du slammestre de la Capitale, André Marceau.

Un grand moment pour le slam québécois

Les Dimanche et lundi (20 et 21 sept) derniers. Troisième Grand Slam du Québec, présenté par la Ligue québécoise de slam (LiQS). Qui, pour la troisième fois, se tenait au Lion d’or, à Montréal, grâce au concours du Festival international de la littérature (FIL) qui l’accueille dans sa programmation officielle.

Et le troisième s’avéra de toute évidence le meilleur des Grands Slams.
Une grande manifestation de la parole vivante, haute en intensité et en calibre : un spectacle électrisant.

Rappelons d’abord que le Grand Slam, c’est la finale provinciale en Slam et celui-ci vient boucler une année entière en Slam de poésie pour l’ensemble des équipes de la LiQS, réparties en divers endroits du Québec.

Si à la première année d’existence de la LiQS il n’y avait que deux équipes (Montréal et Québec et leur sempiternelle rivalité), la troisième année (2009), c’est six équipes qui s’affrontaient amicalement, voire en toute complicité : Gatineau (Slamoutaouais), Lanaudière (Slamlanaudière), Montréal (Slammontréal), Québec (Slam cap), Sherbrooke (Slam du tremplin) et Trois-Rivières (Slam Mauricie).

Ce texte n’est pas un compte-rendu (je n’ai même pas de photo à vous présenter) mais une sorte de bilan cardiovasculaire. Celui de l’un des nombreux papas (et mamans) d’un dernier gros bébé : le Grand Slam 09.

Pour les raisons mentionnées plus haut, selon moi le Grand Slam, particulièrement cette année, a parfaitement et avec brio rempli son rôle, celui de rappeler que vivre, c’est créer, partager et triper ; également celui de multiplier la piqûre de la parole vivante et inoculer le goût d’y contribuer.

Merci et bravo à Ivy, ainsi qu’à tous les autres slammestres, les coachs et les slameurs, les officiels du jeu, les régisseurs et techniciens, etc. Plus de cinquante personnes directement impliquées et réunies pour une manifestation incomparable.

Voilà, selon moi, l’essentiel du Grand Slam, comme pour tout bon Slam de poésie. Quant au reste : les règlements, les points, les gagnants, tout ça, au fond, ne sert que de contexte et de prétexte pour mettre la poésie (ou du moins la parole vivante) en avant plan, afin de partager, avec le plus grand nombre, ce qu’elle comporte de plus stimulant.

Mais vous vous attendez, quand même, à ce que je vous dévoile les résultats et c’est fort compréhensible. Les voici.

Les villes

La ville gagnante : Montréal
Deuxième position : ex aequo Gatineau et Sherbrooke
Troisième position : Trois-Rivières
Quatrième position : Québec
Cinquième position : Lanaudière

Les slameurs (solo)

Et ce fut chaud chaud chaud, un écart de seulement 7 dixième de point sépare la première de la troisième position.

Championne du Québec : Marjolaine Beauchamp (de Gatineau)
Deuxième position : Sophie Jeukens (de Sherbrooke)
Troisième position : Guy Perreault (de Gatineau).
Les deux autres finalistes, qui obtinrent respectivement la quatrième et la cinquième position : Catherine Dorion et Julie Dirwimmer, toutes deux de Montréal.

La saison 2010 en Slam de poésie, à Québec, débutera dès le mois d’octobre prochain. D’ici là, nous présenterons d’autres soirées et activités de poésie à Québec. Je vous invite à suivre ce blogue pour la suite…

mardi 22 septembre 2009

SLAMsessions de retour




Mardi 29 septembre à 21 h 00
Au café Babylone
, 181, de Saint-Vallier est, Québec.

Avis aux poètes : premier SLAMsession de la saison 2010 ! Venez partager votre créativité… Inscription le soir même à compter de 20 h 30.
Le SLAMsession peut également servir de tribune à quiconque voudrait se qualifier pour participer à un SLAM de poésie (match).


























SLAM cap, présentateur officiel du SLAM de poésie à Québec, reprend pour un nouveau tour de globe, avec le SLAMsession, un rendez-vous mensuel, délivré de la compétition, présenté en parallèle avec le Slam de poésie. Le slam se veut plus ludique que jamais dans un SLAMsession.

Un triple déménagement est à noter au SLAMsession :
1- de lieu, il se tient désormais au café Babylone ; 2- de jour, il a désormais lieu tous les derniers mardis du mois ; et finalement
3- d’heure, maintenant à 21 h 00.

Un SLAMsession offre avant tout un espace-temps ouvert à la création de tout un chacun dans le vaste monde de la poésie vivante. Concrètement, il s’agit d’un micro ouvert pour lequel on s’inscrit le soir même, mais dont les participants sont présentés en alternance avec quelques poètes spécialement invités. L’ensemble se déroule dans un esprit convivial, de fête et de délectations verbales.

Ne ratez pas le premier SLAMsession de la saison 2010 dans son tout nouveau cadre, le café Babylone.

Les invités :
Émie Bernier-Hudon
Régis Labonté
PouYO (de Fitch Bay en Estrie).

Entrée : Chapeau.

Présentés par SLAM cap et le Tremplin d’actualisation de poésie (TAP), les SLAMsessions à Québec se tiennent chaque dernier mardi du mois au café Babylone.

dimanche 20 septembre 2009

Pour un trophée champion

Bulletin du slammestre
André Marceau

Depuis sa première année, SLAM cap clôture sa Finale en offrant au Champion annuel plus qu’une médaille ou un trophée préfabriqués, mais plutôt une œuvre d’art, originale, qui risque de prendre de la valeur avec les années.

C’est pour encourager les slameurs. C’est pour encourager une artiste visuelle. C’est pour encourager l’art.

Les deux premières années, Joëlle Gagnon nous fit l’honneur de créer l’œuvre qui serait chargée de représenter simultanément un trophée ou une plaque à remettre au champion de l’année en Slam de poésie.

Cette année, Myriam Dionne, alias Mine, reprenait brillamment la relève avec une petite sculpture en matériau mixte (majoritairement en céramique, sise sur un socle-livre) d’environ 30 cm de haut. Qui plus est, la sculpture représente un personnage appartenant à une série de dessins (qu’elle vient conclure, avec la sculpture) créés par Mine et qui ont justement illustrés la majorité des affiches du Slam de poésie depuis ses débuts à Québec. Le trophée, tout en étant une œuvre d’art, poursuit donc le style visuel et l’esprit qu’on retrouve sur les affiches. Merci Mine pour ta généreuse créativité.

Voici ce que nous écrit Mine à propos de sa sculpture/trophée :

« Petit historique du trophée en question :
Les «bonhommes sommet » nés du Sommet des Amériques (2001), sont de petits croquis faits entre deux gaz lacrymogènes avec beaucoup de haine, d’espoir et de ferveur. Cette pièce est l’apogée du bonhomme qu’on ne reverra plus parce qu’il me rappelle trop se souvenirs douloureux (capitalisme sauvage), mais là, c’est la poésie qui l’emporte !
Merci »
Mine.

Mais qui donc est Mine ?

« Comment se décrire soi-même sans en mettre trop, sans oublier ce qui compte vraiment, comment y voir clair... Parce que c'est compliqué quelqu'un et faire son propre portrait sans blaguer ni se mentir c'est encore plus difficile!

Mon chemin d'avant j'essaie autant que faire se peut de le laisser derrière moi et de suivre celui sur lequel je marche présentement. Alors je ne ferai pas l'historique de mes expériences passées (c'est un dédale et on s'y perd aisément) mais je tenterai plutôt de vous donner un aperçu d'où je me trouve à 36 arpents de terre vivante avec un bref exposé de mes racines.


Je suis née à Sept-Îles entre le fleuve et la mer, entre la mer et la forêt, au milieu d'une famille immense et généreuse. Sous les étoiles et la lune, sur le sable chaud des plages, mes petits pieds ont fait des rêves de voyages et de rencontres.


Je fais encore des rencontres. Pas beaucoup de voyage mais les gens sont des planètes entières à explorer! Les autres humains sont le vrai moteur de ma créativité. Source intarissable d'expériences et de perceptions diverses. Ils sont les clés et les portes à la fois. Je colle mon nez à leurs fenêtre pour regarder à l'intérieur.


Parfois, ils me laissent fouiller dans l'armoire où les jeux sont empilés: Ouvrir leur boîte à rires, leur coffret de souvenirs, regarder les objets qui ont une mémoire, les couleurs de ce jour-là, ouvrir la fiole de larmes, les livres et la musique, descendre dans leur cave à vin et goûter leur meilleur cru, monter au grenier voir l'araignée géante et tous les chapeaux qu'ils ont, partager leur pain, écouter leur rêves. C'est assez dire combien les autres m'inspirent!
En un mot, c'est vous tous qui constituez mon trésor. Vous me donnez des ailes que je n'aurais pas sinon et des cornes aussi que je préfèrerais ne pas avoir...! Avec les humains je ne m'ennuie jamais et quand le vent fait tourbillonner les feuilles dans ma rue, c'est notre valse que je vois, le grand bal du hasard des rencontres. »

Pour conclure…

Disons que Mine la créative aime à toucher une variété de médiums et de matériaux.
Et nous vous en présentons ici un petit échantillon.



[Pour lire le compte-rendu de la Finale 2009 de la Capitale, cliquez.]


[Pour lire le texte de présentation des slameurs champions 2009, cliquez.]

vendredi 18 septembre 2009

Les champions 2009


Bulletin du slammestre
André Marceau

Nous vous avons annoncé déjà ceux et celles qui ont remporté les meilleures positions lors de la finale de la capitale en Slam de poésie le 17 août dernier.
[Pour lire le compte-rendu de la Finale 2009 de la Capitale, cliquez.]

Les mêmes auront le privilège de représenter les slameurs de Québec lors de la finale provinciale, le Grand Slam, qui se tiendra cette année encore à Montréal les 20 et 21 septembre.

Nous leur avons demandé de nous écrire brièvement leurs impressions en leur accordant, pour ce faire, la pleine liberté quant à l’esprit, l’approche et la forme, hormis la longueur du texte, limitée à environ 200 mots.

Nous vous proposons ces textes, comme une sorte de prétexte, pour vous présenter les champions 2009 de la Capitale en Slam de poésie.

Et nous complétons l’ensemble par celui qui a obtenu la quatrième position de l’année 2009 en Slam de poésie de la Capitale :

Régis Labonté

(Nous avions présenté un petit questionnaire aux slameurs pour les aider à orienter leur texte. Régis a décidé de prendre le questionnaire à la lettre. Nos questions, telles qu’il les a reformulées, sont en bleu et ses réponses en noir).


A: Ce que ça vous a fait de participer à la finale de la capitale?


J'ai eu beaucoup de plaisir à communiquer mes textes. C'est pas mal ma seul raison de slamer.

B: Ce que ça vous a fait d'obtenir le résultat que vous y avez eu?

J'étais fou comme de la marde ! Ma vie à basculer on the good side, j'ai cessé la coke et l'utilisation abusive de prostitués. Ouf merci!Héhé!

C: Comment voyez-vous votre participation au Grand Slam, qu'est-ce que ça représente pour vous d'y participer...

Assez modeste sans trop d'éclat et de flafla juste être moi-même avec ma vulgaire noblesse car de toute façon ... c'est commun d'être spécial. Et ça représente que du plaisir pour moi et une occasion de vivre les textes des autres slameurs du Québec , se qui est un beau privilège.

[Pour lire son texte de présentation précédent, cliquez.]

mercredi 16 septembre 2009

Les champions 2009

Bulletin du slammestre
André Marceau

Nous vous avons annoncé déjà ceux et celles qui ont remporté les meilleures positions lors de la finale de la capitale en Slam de poésie le 17 août dernier.
[Pour lire le compte-rendu de la Finale 2009 de la Capitale, cliquez.]

Les mêmes auront le privilège de représenter les slameurs de Québec lors de la finale provinciale, le Grand Slam, qui se tiendra cette année encore à Montréal les 20 et 21 septembre.

Nous leur avons demandé de nous écrire brièvement leurs impressions en leur accordant, pour ce faire, la pleine liberté quant à l’esprit, l’approche et la forme, hormis la longueur du texte, limitée à environ 200 mots.

Nous vous proposons ces textes, comme une sorte de prétexte, pour vous présenter les champions 2009 de la Capitale en Slam de poésie.

Et nous poursuivons avec celle qui a obtenu la troisième position de l’année 2009 en Slam de poésie de la Capitale :

Émie Bernier-Hudon


Sincèrement, je n’ai pas envie de vous expliquer le pourquoi du comment j’en suis arrivée là, je ne le sais pas moi-même. Je rature dans des cahiers vides : un poids s’envole par le bout d’un crayon usé, une émotion se stigmatise, des mots sans contours deviennent des images. Et c’est sans prétention, aucune, que je viens les cracher, les dire sur la pointe des pieds et du bout des lèvres. Par le point de fuite d’un micro, au-delà de la chaleur d’une salle bondée, ils me semblent que ces mots prennent vie. Peu m’importe de savoir dans quelle position je termine : la première, la dernière ou quelque part entre les deux. Les mots vivent et s’ils peuvent toucher ne serait-ce qu’une seule personne, l’espace d’un instant : j’ai gagné. La vérité n’a jamais été une défaite. C’est donc, sans attentes que je fonce vers la suite, je suis jeune, mon écriture n’a pas atteint encore son plein potentiel et si je dois représenter la relève féminine de la ville de Québec, je me raserai bien les jambes et je tâcherais d’être galante, du moins, seulement quand il faut l’être!

[Pour lire son texte de présentation précédent, cliquez.]

lundi 14 septembre 2009

Retour sur le Vendredi de poésie du 11 septembre





Texte et édition :
André Marceau

Photos : Claude Antar


Encore une fois la salle était pleine de passionnés venus vivre un rendez-vous en poésie, dans un esprit convivial et relax… Et le plaisir attendu fut bel et bien de la partie.

11 septembre. La date même où se déroulait le rendez-vous des Vendredis de poésie (VdP), ce mois-ci, posait un défi. Le titre, différent à chaque édition des VdP, que l’on donne est généralement ouvert et ne vise pas à diriger les poètes invités (ou de la scène libre) dans une thématique ou un sujet précis. En fait, le sujet, c’est toujours la poésie elle-même. Mais il faut aussi, quand l’occasion se présente, s’inspirer des circonstances. Et la date, ici, en évoquait deux (le WTC en 2001 et le coup d’état au Chili en 1973).

Malheureusement, l’un des quatre invités ne pouvait se présenter au rendez-vous, pour des raisons de santé (pas graves mais, disons, incontournables). Mais André Trottier pourra se reprendre dès novembre prochain car nous nous sommes empressés à l’y inviter.

Poètes invités :
Annie Beaulac, Monique Juteau (de 3-Riv), Jonathan Lamy (de Mtl).


Il y a les actions qu’on achète en bourse et les actions qu’on mène en justice ; l’action terroriste et l’action courageuse ; le film d’actions et les actions filmées ; l’action brute et l’action diplomatique ; l’action de compromettre et l’action de promettre ; l’action de dénigrer et l’action de blanchir ; l’action de comprimer et l’action d’exprimer ; l’action de détruire et l’action de créer ; l’action contondante et l’action aiguë. La poésie est sans conteste une action hautement aiguë, celle de la création continue de soi et celle qui fait promesse d’humanité. Une action si aiguë, qu’on l’entend à peine, comme le cœur qui bat. Poésie / Action aigüe.

Finalement, suivant la tradition aux VdP, la soirée a été complétée par la scène libre qui, ce mois-ci encore, a permis à plus d’une quinzaine de poètes de donner vie à leur poésie.

La prochaine édition des Vendredis de poésie :
Vendredi 9 octobre, 20 h 30
au Tam Tam café
, 421, boul. Langelier, Québec.
Entrée libre, sortie gratuite, poésie dégelée.

Pour de plus amples informations, consultez ce blogue dans les prochaines semaines.
Vous pouvez écrire à : tapoesie@hotmail.com

vendredi 11 septembre 2009

Les champions 2009


Bulletin du slammestre
André Marceau

Nous vous avons annoncé déjà ceux et celles qui ont remporté les meilleures positions lors de la finale de la capitale en Slam de poésie le 17 août dernier.

[Pour lire le compte-rendu de la Finale 2009 de la Capitale, cliquez.]

Les mêmes auront le privilège de représenter les slameurs de Québec lors de la finale provinciale, le Grand Slam, qui se tiendra cette année encore à Montréal les 20 et 21 septembre.

Nous leur avons demandé de nous écrire brièvement leurs impressions en leur accordant, pour ce faire, la pleine liberté quant à l’esprit, l’approche et la forme, hormis la longueur du texte, limitée à environ 200 mots.

Nous vous proposons ces textes, comme une sorte de prétexte, pour vous présenter les champions 2009 de la Capitale en slam de poésie.

Et nous poursuivons par celui qui a obtenu la seconde position de l’année 2009 en Slam de poésie de la Capitale. À noter qu’il avait été champion la première année du Slam à Québec, en 2007 :

Frédérick Carrier

C’est quand même fantastique qu’il y ait de temps en temps, dans notre monde clownesque électro-multimédia à gogo, des soirées où la poésie toute seule botte des culs. Des soirées où les spectateurs se font faire, comme à la lutte, des prises de soumission par des gens tous seuls derrière un micro qui se garrochent à l’eau pas de flotteurs pis pas de lifeguards.
Comme tout un chacun, je suis content lorsque mes textes plaisent à du monde. Mais pour ce qui est des résultats de la compétition, je me sens un peu gêné de passer par-dessus certains et certaines dont la poésie et le cœur qu’ils y mettent valent sans doute mille fois plus que mes sparages de grand innocentus.
Je suis un gars de Lévis pis j’habite dans Saint-Sauveur. Ce que j’amènerai à Montréal, c’est un petit morceau de chez nous. Une tranche de pain blanc acheté chez Isidore Blouin, le dépanneur de la rue Victoria.

[Pour lire son texte de présentation précédent, cliquez.]

mercredi 9 septembre 2009

Les champions 2009


Bulletin du slammestre
André Marceau

Nous vous avons annoncé déjà ceux et celles qui ont remporté les meilleures positions lors de la finale de la capitale en Slam de poésie le 17 août dernier.
[Pour lire le compte-rendu de la Finale 2009 de la Capitale, cliquez.]

Les mêmes auront le privilège de représenter les slameurs de Québec lors de la finale provinciale, le Grand Slam, qui se tiendra cette année encore à Montréal les 20 et 21 septembre.
Nous leur avons demandé de nous écrire brièvement leurs impressions en leur accordant, pour ce faire, la pleine liberté quant à l’esprit, l’approche et la forme de leur réponse, hormis la longueur du texte, limitée à environ 200 mots.
Nous vous proposons ces textes, comme une sorte de prétexte, pour vous présenter les champions 2009 de la Capitale en slam de poésie.

Et nous commençons par le grand gagnant de l’année, celui qui s’est mérité le titre de champion 2009 en Slam de poésie de la Capitale :

Renaud Pilote


Je ne sais pas exactement ce que Montréal attends de moi (nous), chose certaine, contre Goliath, il faudra savoir être frondeur, inventif, surprenant et être disposé à changer constamment notre texte d’épaule. De ce que j’ai pu voir de Sherbrooke et de son esprit de famille, ils sont mes favoris pour l’emporter, mais je ne connais pas Gatineau (Trois-Rivières participe-t-elle ? je crains que oui…) et Montréal décèle toujours une profondeur inépuisable de beaux-parleurs. Je crois qu’à Québec, nous avons ce qu’on pourrait appeler la douceur. Le slam n’est pas nécessairement incendiaire, il peut aussi guérir ou, mieux, prévenir. Je ne vois pas en nous de hargne refoulée qui chercherait un exutoire devant un public fébrile et impressionnable. C’est une époque de dingues, j’en conviens, mais celui qui crie au loup n’est-il pas plus fou que celui qui parle à ses moutons ? Anyway, j’ai n’ai peut-être pas rapport mais quant à moi, j’essaierai de chuchoter le plus possible. Bonne chance à tous.
Renaud Pilote
[Pour lire son texte de présentation précédent, cliquez.]

samedi 5 septembre 2009

Prochain Vendredi de poésie

Vendredi 11 septembre, 20 h 30,
au Tam Tam Café

(421, boul. Langelier – à l’angle du boul. Charest est, à Québec)


Entrée libre, sortie gratuite, poésie dégelée.

Comme le veut la coutume aux Vendredis de poésie du TAP, la scène libre suivra une première partie avec des poètes invités.

Il y a les actions qu’on achète en bourse et les actions qu’on mène en justice ; l’action terroriste et l’action courageuse ; le film d’actions et les actions filmées ; l’action brute et l’action diplomatique ; l’action de compromettre et l’action de promettre ; l’action de dénigrer et l’action de blanchir ; l’action de comprimer et l’action d’exprimer ; l’action de détruire et l’action de créer ; l’action contondante et l’action aiguë. La poésie est sans conteste une action hautement aiguë, celle de la création continue de soi et celle qui fait promesse d’humanité. Une action si aiguë, qu’on l’entend à peine, comme le cœur qui bat.

Invités :

Annie Beaulac
Monique Juteau (3-Riv)
Jonathan Lamy (Mtl)
André Trottier.

Avis aux poètes : scène libre !
Venez donner vie à la scène dans vos mots et par votre présence (en lecture, en interprétation ou en performance) ! Inscription à compter de 20 h 00.

Animateur : André Marceau.

Présentés par le Tremplin d’actualisation de poésie (TAP), en partenariat avec le Centre communautaire Jacques-Cartier (CJC) et le Tam Tam Café, ainsi qu’avec l’aide de l’Entente de développement culturel (Ville de Québec et Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine du Québec), puis la commandite de la radio des découvertes CKRL (89,1), les Vendredis de poésie ont lieu chaque second vendredi du mois depuis 1998.

Les invités du mois, et leurs dernières publications…

Annie Beaulac : Les anges n’ont pas d’odeur, poésie, éditions Cornac, à paraître le 16 sept 2009 ;
Monique Juteau : Des lieux des villes un chou-fleur, poésie, Écrits des Forges, 2008 ;
Jonathan Lamy : Le vertige dans la bouche, poésie, Éditions du Noroît, 2005 ;
André Trottier : Intersections, nouvelles, Marchand de feuille, 2007.