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lundi 21 juin 2010

Les finalistes 2010

Bulletin du slammestre
André Marceau

Les présentations sont maintenant faites. Du moins, vous trouverez ici la liste des huit slameurs qui se sont qualifiés pour briguer au titre du meilleur slameur de l’année dans la capitale lors de la finale, ce lundi 21 juin. De plus, si vous désirez en connaître davantage sur eux, vous trouverez (par un simple clic) des textes de présentation écrits par les intéressés eux-mêmes.

Les slameurs qui se sont qualifiés
pour participer à la finale de la Capitale :


Pour accéder à l’ensemble des textes de présentation (par ordre alphabétique), cliquez.
(ou vous pouvez cliquer sur le nom du slameur de votre choix dans la liste qui suit).

Claude Antar
Dr Faust
Matthias Gagnon
Thomas Langlois
Pascal Larouche
Mateüs
Sylvie Nicolas
Olivier Parent


Nous avons demandé à chaque slameur finaliste de nous écrire un texte de présentation, laissant libre cours à leurs choix entre le sérieux et le délire. Ces textes devraient vous faire découvrir quelques facettes ignorées à leur propos. À noter que nous les publions intégralement (sans révision linguistique ni censure).

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dimanche 20 juin 2010

Les finalistes 2010

Claude Antar

Poète décadent, ineffable et picaresque, venu au monde les pieds devant,
en 1946, Claude Antar a découvert le slam, il y a environ deux ans.
Le Slam l'a attiré par son coté théâtre.

Son parcours de vie serait bien trop long à raconter ; disons que sur un coup de coeur, il a choisi de s'installer dans le vieux Québec pour y finir ses jours d'une façon paisible et sereine.

Ce qu' il veut faire dans ses slams ; montrer un coté tabou, dans notre belle société chromée, le « vieillissement ». Ses slams relèvent plus de la dimension théâtre, et de l'humour. Il écrit aussi de la poésie, ce langage de l' âme. Son dernier poème sera bientôt actualisé :

« Demain
je n'écrirai plus
chaque pas sera poème »

Pour lui, la créativité est une façon d'être. Peindre, chanter, dire... c'est toujours une autre façon de se dire. La voie de ce poète se rapproche un peu du Zen et du Tao ; sa poésie est une réflexion-méditation permanente sur ce qui est.

A son âge vénérable, il retrouve, depuis deux ans, dans les cafés-bar le Tam-tam, l'AgitéE et le Babylone, cet atmosphère de la bohème qu'il avait bien connu au café Prague à Montréal, et à la Paloma, sur la rue Clark... dans les années '60, alors qu'il chantait avec ses amis Plume Latraverse et doc. Epingle : il y partage cette connivence entre les artistes... cette façon d'oser se dire, cet état d'être qu'on appelait jadis, l'existentialisme.

Un gros merci à André Marceau, pour sont grand dévouement à la cause poétique à Québec.
Grâce à son travail, et celui d'autres bénévoles du TAP, nous avons le plaisir d'avoir ces « vendredi de poésie » au Tam tam Café, et les soirées Slam, au café-bar l'AgitéE, et café Babylone.

A la revoyure !


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vendredi 18 juin 2010

Les finalistes 2010

Dr Faust

Wilfried Moreira alias Dr. Faust, 29 ans (et presque mature).
Perpétuel étudiant en vadrouille.
Intérêt prononcé pour les maladies infectieuses tropicales et autres bibittes
Pure produit d’une génération désabusé.
Pseudo-cynique à tendance névrotique.
Enfant d’un hip hop trop français à la prose trop vite abimée.

Paradoxe ambulant aux faux airs de manouche.
Manipulateur et illusionniste.
Égoïste consumé et amateur de crevettes.
Donneur de leçon et sécheur de cours.
Doux dingue et arrogant incurable.
Épicurien des jeux d'esprit
Dealer de rêves.
Président du fan-club des Tardigrades.
Guérillero libéral de salon.
Aspirant Directeur d'une Société Militaire Privée à vocation humanitaire.
Exterminateur de conscience.
Éliminateur de Panda Géant.
L’homme qui murmure à l'oreille des hippocampes....
Super objectif dans cette description.
Extra. Vertie. Extra. Vertu (Wouah! ca c’était moche)
Emmerdé de pas avoir encore atteint 250 mots.
Préfère parler des autres, aux autres… plutôt que de moi-même !
157 mots… Fait chier ! Va encore falloir que j’en ponde 93.
Super Nul en math mais faut quand même pas déconner
Mais en fait, je vais m’arrêter là car je ne suis pas toute cette énumération hasardeuse de ni uniquement cette énumération. Je suis… C’est déjà pas mal. Come on ! Viens vois par toi-même… Au plaisir



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jeudi 17 juin 2010

Les finalistes 2010

Matthias Gagnon

Matthias est un rappeur/slameur de 19 ans résidant à Québec depuis sa naissance.

En 2005, la découverte de groupes de rap engagés fait tomber ses préjugés sur le hip hop. Progressivement, il commence à explorer à ce type d’écriture. Ses premiers textes, à la forme un peu maladroite, sont vibrants de sincérité.

Comme beaucoup de gens, c’est grâce aux textes de Grand Corps Malade que Matthias a découvert le slam. Peu après il voyait une affiche annonçant l’arrivée des soirées de slam à Québec. C’était en 2007. Dès cette époque, Matthias a fait un rapprochement entre sa démarche hip-hop et la scène slam. Pour lui, c’était la tribune idéale pour scander ses textes profonds et rythmés. Il participe à la deuxième soirée de slam à la Gallerie Rouje et le jury lui accorde le score le plus élevé. À partir de ce moment, Matthias va revenir slamer ses textes de temps en temps sans toutefois prendre part à tous les évènements. C’est que le hip hop reste la pierre angulaire de son écriture.

En 2008, il participe au concours « secondaire en spectacle » qui lui permet de rapper « l’Île d’Alcatraz » devant un public de 3000 personnes au musée des Civilisations de Gatineau.

L’année 2009 est marquée par un retrait de la scène slam. En effet, Matthias s’engage dans un projet de construction d’un studio d’enregistrement avec 6 amis du secondaire. Mais devant les difficultés que représente la création collective et suite à l’échec du projet de studio, le groupe s’étiole et les 4 membres les plus motivés, dont Matthias, se rassemblent sous le nom de Feuilles et Racines. Ils préparent et enregistrent actuellement leur premier album. Parallèlement, Matthias sent le besoin de donner une seconde vie à ses textes et les récitant a capela. C’est ainsi qu’il se qualifie pour la finale de slam de la vieille capitale.


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lundi 14 juin 2010

Les finalistes 2010

Thomas Langlois

Je m’appelle Thomas, j’ai 20 ans et, honnêtement, je n’ai vraiment aucune idée de la direction que je prends dans ma vie. Tout ce que je sais, c’est que mes rêves impliquent la scène, les mots, le théâtre et une belle fille ; maintenant dans quel ordre je les baise, c’est une autre histoire! Sinon, mon hobby principal, c’est la provocation et l’usage de blagues méchantes (avec un coulis de mépris aux fraises, SVP). J’adore dire de la merde, que ce soit à propos de mon cercle social ou encore d’une haie de cèdres, habituellement tout le monde y passe. Quand j’ai commencé à écrire c’était principalement pour m’affirmer, en secondaire 5. Plus jeune j’étais très timide et tout, alors j’écrivais des textes violents en anglais seulement, qui ressemblaient beaucoup aux chansons que j’écoutais. Si après quatre ans mon style d’écriture a beaucoup changé, je dirais qu’encore aujourd’hui, je me sers principalement de ma plume comme bourreau à démons. Beaucoup de mes poèmes sont des règlements de compte, que ce soit avec moi-même ou encore la société en général ; j’y mets donc beaucoup d’énergie, et parfois les mots que j’emploie créent un malaise dans le public quand je les slame. Vous êtes donc tous prévenus, ma poésie est déconseillée aux moins de 16 ans ! Évidemment, j’aimerais me rendre plus loin avec l’écriture et le slam, mais bon… peu importe où le temps me mènera, j’ai bien l’impression que m’exprimer par l’écriture et les mots restera toujours un besoin vital à mon équilibre mental. Avouez qu’il serait bête que je me brise le poignet droit au travail, que je ne puisse plus écrire pour me purger et que, deux semaines plus tard, je fasse la une des journaux pour meurtre au 8ème degré d’un clown jaune-orange qui jonglait dans ma rue ! Je vois déjà le sang épandu comme du fumier rouge sur les murs, et j’entends déjà la figure du clown crépiter sous mon fer à repasser...

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vendredi 11 juin 2010

Les finalistes 2010

Pascal Larouche

Artiste et enseignant de la région de Québec, Pascal Pico Larouche s’illustre surtout grâce à un œuvre orienté vers la prestation scénique et la performance, notamment dans le slam.

À l’âge de 15 ans, il entame une démarche artistique en arts visuels, en poésies et en chansons à textes. Depuis, il fut joueur et entraineur d’improvisation théâtrale, compléta un DEC en arts visuels au Cégep de Jonquière, un Certificat en création littéraire et un BAC en enseignement secondaire à l’Université Laval. Il fit plusieurs spectacles solos et plusieurs performances où son charisme et sa présence sur scène furent remarqués notamment en remportant plusieurs prix et en participant à maints évènements. Aussi animateur et musicien, en 2001, il est cofondateur du groupe de musique tsiganes\klezmer : LaTourelle Orkestra.

La performance scénique prend donc beaucoup de place dans ses slams. Il travail tout ce qui fait un bon show. Les effets de surprises, de contrastes, de personnages, de rythmes, les bonnes jokes… et, ce, toujours dans le but d’aller toujours plus loin dans l’intensité, la recherche et l’émotion.

Pour lui, la poésie vivante a toujours été l’art de dire, le travail du langage et de la parole. La poésie prend donc beaucoup d’amplitude à l’oralité, encore plus lors de la performance scénique. Or, en la théorisant on l’a terrorisée et en la rendant muette, on l’a universitairisée alors que l’on aurait voulu l’universalisée. Le slam, c’est donc la parole qui revient au peuple et le cadre compétitif, c’est une façon de se dépasser. En faisant du slam, les poètes ont donc l’impression de participer à un nouveau mouvement alors que l’on a seulement renommé ce qui a toujours été tel. En renommant la poésie, on a détaché l’artiste de la pression qu’exercent le poids de l’histoire et le surmoi des théoriciens pour libérer le créateur et lui donné toute latitude, sans autre contrainte que celle du partage avec le public.


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mercredi 9 juin 2010

Les finalistes 2010

Mateüs


Nom: Mateüs comme le vin rosé ¨cheap¨ du même nom..
Âge: Légèrement vieilli, et indéfini, plus vieux qu’Olivier Parent et plus jeune que Claude Antar, quelque part entre deux. Juste avant le port du dentier et après la puberté.À l’âge des choses plates qui riment avec REER-Hypothèque et résiliation.

À 17 ans; jeune/fringuant et sans trop de projet , il aurait voulu devenir le banc de piano de Tori Amos simplement par plaisir, mais ses parents trouvaient que cela manquait d’ambition, alors à la place l’est allé perdre son temps sur un banc d’école au Cégep St-Laurent en Arts et Lettres.

Début vingtaine; il aurait voulu devenir pamplemousse rose, mais on lui à dit que cela manquait de ¨piquant¨, alors il s’est fait poussé les cheveux jusqu’au fesses, et à vécu la vie façon Sexe-Drogue & Rock’n’Roll. Allant de concert en concert, entre deux ¨cap¨d’acide, s’est défoncé les tympans en masse de musique abrasives, tout en sniffant de la mescaline. Il arrondissait les fins de mois en vendant du LSD bien avant l’époque Rave-Ecstasie & Kétamine.

Mi-vingtaine; après tant de conneries, l’a essayé de purger ses pêchés en devenant prêtre cloîtré dans un monastère, mais on le lui à refusé sous-prétexte que ses parents communistes ne l’avaient pas baptisé, alors pour se venger s’est enrôlé dans des groupes de métal sataniques, comme chanteur. S’est fait tatoué une croix renversée sur la fesse gauche et s’est mit à crucifier des brebis sur scène et à manger de la viande crue avariée.

Après cela et n’ayant toujours pas de dents de sagesse, il s’est dit qu’il serait peut-être temps de grandir un peu et d’atteindre la maturité. Il se devait de retrouver plénitude et côté zen. Alors l’est devenu instructeur de Pilates, l’a épousé une danseuse de ballet et à commencer à se tenir au Commençal en mangeant des pousses de Luzerne et du Seitan entre deux séances de méditations transcendantales..

Aujourd’hui; à l’âge du capitalisme et du pillage des ressources naturelles, il s’est dit qu’il se devait de mettre la main à la roue, et avait penser devenir homme d’affaire d’une multinationale pétrolière débile. L’avait comme superbe projet d’installer une base pétrolière dans le Golfe du Mexique et d’y sucer l’or noir. L’a dû renoncer à son plan en voyant que la compagnie BP, l’avait visiblement devancée de plusieurs litres... Alors l’est devenu « slameur » et à défaut de déverser du pétrole dans l’océan, il se contente de déverser des mots dans les tympans de ceux qui veulent bien écouter.

« On pollue comme on peut...»
Mateüs


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vendredi 4 juin 2010

Les finalistes 2010

Sylvie Nicolas

Enfant, Sylvie Nicolas rêvait d’être parachutiste, nageait dans le fleuve (ce qu’elle fait chaque fois qu’elle le peut) et refusait de manger du pâté chinois (ce qui est toujours le cas). Un peu trop jeune pour tomber en amour avec les gars des Beatles et trop vieille pour se lier d’amitié avec Passe-Partout, elle a tout de même traversé de gré et de force les courants de ces époques. Elle a plus que l’âge de raison mais encore celui de la déraison. Ses enfants lui ont appris à se tenir à table et à ne pas toujours manger avec ses doigts ou à jouer avec sa bouffe.

Elle est mortellement allergique au crabe (epipen oblige), au Tupperware et à tout ce qui loge à l’enseigne de l’économie de marché. Elle se refuse à considérer la culture comme une industrie et la littérature (incluant le slam) comme un « produit ». Les mots lui apportent le pain (traduction, révision, rédaction, animation et autres sillons) mais pas toujours le beurre. En principe, elle est en âge d’être perçue comme une doyenne parmi la flore et la faune slam, mais comme elle vient, cette année, d’y effectuer son premier saut, elle revendique le statut de débutante dans ce territoire qu’elle commence à peine à explorer. Ses premières observations sur le terrain lui permettent de découvrir que le mot compétition se conjugue au sympathique présent, au plus que parfait de la complicité partagée, à la verve et au verbe des autres à tous les temps.

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mercredi 2 juin 2010

Les finalistes 2010

Bulletin du slammestre
André Marceau

Olivier Parent

Je suis Olivier Parent ou bien « Holy » pour les intimes. Membre par défaut du club des « sweet sixteen », je suis un ado (presque) normal (je déteste ce mot) la plupart du temps.

Par contre, une fois par mois, lorsque la lune se tourne vers l’Agitée, mes oreilles s’allongent, mes pupilles se dilatent, ma grande-yueule s’élargie et le goût de l’encre me monte à la bouche. Et oui… je suis un poète-garou (absolument aucun lien avec le chanteur ici). Même si la lycanthropie lyrique me guette depuis environ toujours, c’est l’année dernière, lors d’un beau soir d’avril, que je reçu la morsure fatidique. Après une période d’incubation de quelques mois, le virus me conquit complètement et c’est en octobre que je fis ma première métamorphose, mon premier slam (de 20 secondes, tout en shakant comme un épileptique) au micro ouvert de l’Agitée.

Et lorsqu’on a goûté au slam on ne peut plus s’en passer… alors depuis ce soir là, j’explore la langue et mon crâne à la recherche de quelques pépites à vous partager.

Étant un passionné de cinéma (surtout de Woody Allen), les textes qui s’extraient hors de ma tête (cherchant un peu d’air frais) naissent souvent d’une image (plutôt que d’un message) que je développe dans ma chambre noire (mon sous-sol). Ils sont aussi narratifs, car j’adore les histoires et je crois que les spectateurs les suivent plus facilement que les poèmes de la vieille école, très riches mais si complexes. Je suis également un grand fan de Baudelaire, Poe, Leloup, Waits et bien d’autres créatures étranges dont je m’inspire, aspirant leur sang, leurs œuvres, pour créer mes trucs à moi.

Pour ce qui est de l’avenir (avenir omniprésent dans mes moments d’adolescent tout en restant invisible ou du moins opaque) je ne sais pas trop ce qu’il me réserve…
Mais moi je lui réserve encore bien des slams (et probablement d’autres trucs…)

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