
Je n’ai jamais eu le choix d’écrire. À 8 ans j’écrivais déjà des scénarios ou cohabitaient les tyrannosaures de Jurassic Park, les jedis de Star Wars et les super saiyens de Dragonball Z (je voulais devenir le prochain Steven Spieldberg). Durant l’adolescence, j’alimentais un blog personnel sur lequel de vomissais toute la colère que j’éprouvais en raison de l’intimidation que je subissais quotidiennement à l’école (le blog fut ensuite supprimé de force suite à une plainte dénonçant ses propos excessivement violents, ce qui n’a fait qu’exacerber ma frustration). Encore à ce jour, cette espèce de laideur stagne dans mon esprit et, à mes yeux, l’écriture en représente l’overdose thérapeutique idéale.
J’aime du slam la liberté qu’il suppose et le regard plutôt arbitraire qu’il étale sur l’écriture. J’aime le fait que pratiquement n’importe quel individu puisse monter sur scène et partager n’importe quel texte, tant et aussi longtemps qu’il assume la réponse du public. C’est probablement l’aspect du slam sur lequel je me plais le plus à jouer; pour moi la compétition avec les autres devient alors compétition avec moi-même. En plus de celles du public, je suis mon propre sadique, je joue à franchir mes propres limites.
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